Un environnement unique, riche en potentiels
La Bretagne offre des conditions uniques de recherche et d’expérimentation en matière d’énergies marines renouvelables. Son littoral de 2 470 km est le plus long de France. Exposées aux vents marins, les côtes bretonnes sont sujettes aux plus grandes marées d’Europe. Les courants bretons sont quant à eux particulièrement puissants.
C’est pourquoi la Bretagne est capable d’exploiter 5 types d’énergies marines :
- l’énergie marémotrice, fabriquée à partir des différences de niveaux créées par les marées.
- l’énergie hydrolienne, générée par des turbines sous-marines.
- l’énergie houlomotrice, qui s’appuie sur l’énergie des vagues et de la houle formée par les vents marins.
- l’énergie éolienne. Ces éoliennes peuvent être de deux types différents : flottantes ou sous-marines.
L’usine marémotrice de la Rance, unique en France, a été inaugurée en 1967 par le président De Gaulle. Depuis longtemps, les EMR disposent en Bretagne de la connaissance et des compétences, de la recherche et de l’expérimentation, des industries et des infrastructures… et de la mobilisation des acteurs publics et privés.
De nombreuses infrastructures d’expérimentation et d’essais sont mises à la disposition des acteurs de l’innovation.
Un terrain de jeu pour la recherche EMR
La région concentre 50% des équipes de recherche françaises en sciences et technologies de la mer, avec les principaux acteurs de la recherche, du développement et de l’innovation industrielle. Au total, on y compte ainsi 2 900 chercheurs en sciences et technologies de la mer.
Le domaine des énergies marines renouvelables est étudié par 32 laboratoires de recherche bretons. Basé à Plouzané, France Énergies Marine impulse la transition énergétique des EMR. Conventionné “Institut pour la Transition Énergétique”, la structure a déjà piloté plus de 55 projets R&D.
L’ifremer, L’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer, travaille également sur des sujets liés aux EMR dans son centre basé en Bretagne qui compte près de 700 salariés.
Une dynamique industrielle à l’oeuvre
Toutes les conditions pour la réussite des projets EMR, de la conception jusqu’au stade industriel, sont réunies en Bretagne. Soutenu par un environnement R&D très actif, un réseau de 200 entreprises offre une expertise industrielle exhaustive couvrant toute la chaîne de valeur des énergies marines renouvelables. La filière fait vivre environ 20 000 personnes sur le territoire.
62 secteurs d’activités sont mobilisés, de l’ingénierie à la maintenance navale, de la construction de structures flottantes aux études techniques. Beaucoup d’industriels contribuent au développement des EMR en Bretagne parmi lesquels Altran-Ouest, Areva, DCNS, EDF ou encore Veolia Environnement.
Les TPE / PME sont également très actives. Elles composent 50% des 362 membres du Pôle Mer Bretagne Atlantique, un pôle de compétitivité à vocation mondiale qui accompagne l’ensemble de ces acteurs dans la réalisation de leurs projets.

Un réservoir performant de compétences
Son économie maritime et un système de formation adapté aux métiers de la mer procurent à la Bretagne un réservoir de personnels très qualifiés dans le secteur des énergies marines renouvelables. D’autant que les programmes de formation sont adaptés en permanence, avec des établissements anciens et de nouveaux entrants, répondant aux besoins du secteur.
C’est par exemple le cas de l’ENSTA Bretagne (Brest), de l’École Navale (Lanvéoc) et d’IMT Atlantique (Cesson-Sévigné) qui sont co-accrédités par la Conférence des Grandes Écoles pour délivrer le diplôme d’expert en énergies marines renouvelables. Parmi les autres centres de formation, on peut citer l’ENSM (Ecole Nationale Supérieure Maritime) de Saint-Malo, l’Institut Universitaire Européen de la Mer (IUEM) de Brest, le Centre Européen de Formation Continue Maritime (CEFCM) à Concarneau ; le Centre de perfectionnement maritime François Toullec de Lorient ; le Comité Régional des Pêches Maritimes et des Elevages Marins de Bretagne, l’AFPA…
Des perspectives prometteuses
Le vent marin, première énergie de production d’électricité au monde devant le nucléaire, le charbon ou le gaz ? Telle est la prédiction de l’Agence internationale de l’énergie. En 2030 déjà, 35% de la consommation énergétique bretonne devrait être fournie par les EMR.
Plusieurs projets devraient éclore prochainement sur le territoire breton. D’abord, la construction d’un parc éolien posé au large de Saint-Brieuc. Fort de 62 éoliennes, le projet devrait mobiliser 1500 emplois en France dont 500 en Bretagne. Deux parcs éoliens flottants devraient également voir le jour au large de la Bretagne sud.
En parallèle, le lancement de la première centrale houlomotrice, alimentée par l’énergie des vagues, est prévu dans la baie d’Audierne. Les emplois consacrés aux énergies marines renouvelables, qui avaient déjà grimpé de 60% en 2019, devraient donc continuer leur très forte progression.
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